Utiliser la ligne de commande dans un terminal

Utiliser la ligne de commande dans un terminal

La ligne de commande ou comment dialoguer avec son ordinateur

En tant que développeur web, je suis souvent seul avec mon ordinateur. Alors il m’arrive très souvent de lui parler… Pour cela, je dois parler la langue de l’ordinateur… Une langue qui n’est faite que de lignes de commande et d’instructions mais le principal est que nous nous comprenons, lui et moi.

Je vous propose dans ce tutoriel, de vous faire découvrir comment vous pouvez vous aussi dialoguer avec votre ordinateur avec la ligne de commande.

Alors autant vous le dire tout de suite, rien ne sert de chanter “Allô, Allô Monsieur l’ordinateur…”, il ne vous répondra pas. Bon ok, je sors ! 🤡

Pour dialoguer avec notre ordinateur nous allons utiliser une application qui s’appelle un terminal. Et dans ce terminal, nous communiquerons en écrivant une ligne de commande, ou plusieurs…

Utiliser la ligne de commande dans un terminal

Définition d'un terminal

Je vous l’ai dit un terminal est une application qui permet de dialoguer avec son ordinateur via l’écriture de lignes de commande.

Une ligne de commande est une instruction écrite dans un terminal, qui une fois envoyée à l’ordinateur, effectuera une action, comme par exemple, créer un dossier, afficher le contenu d’un fichier, lancer un programme, etc.

Histoire du terminal

Auparavant un terminal était une machine physique sur lequel on écrivait des commandes à l’aide de cartes perforées ou bandes de papier pour communiquer avec l’ordinateur qui avait à cette époque (1ère commercialisation en 1951) surtout une fonction de super calculateur. On parlait plus de téléscripteurs que de terminaux.

C’est avec l’arrivée des écrans vidéo, que les premiers terminaux vont être plus largement développés. Ils étaient encore des périphériques externes disposant d’un clavier et d’un écran.

C’est enfin au moment où les tubes cathodiques ont été remplacés par des écrans plats, après l’an 2000, que le terminal physique devient obsolète.

Les applications permettent maintenant d’émuler (simuler) un terminal dans l’environnement de fenêtrage, sans avoir besoin d’un dispositif physique. Nous pouvons même exécuter plusieurs émulateurs de terminal sur le même appareil.

Un des premiers ordinateurs
Un des premiers ordinateurs

À quoi sert un terminal ?

Un terminal sert à dialoguer avec l’ordinateur, et permet en autres choses :

  • Naviguer dans une arborescence de fichiers.
  • Créer, déplacer, supprimer des dossiers et des fichiers.
  • Lancer des programmes.

Synonymes du terminal

Pour parler d’un terminal, nous employons également les mots : console ou ligne de commande, ou encore term.

À ne pas confondre

Windows possède 2 utilitaires qui sont inspirés du terminal, qui visuellement en sont très proches mais qui ne sont pas des terminaux :

  • L’invite de commande (appelée aussi fenêtre de commande DOS ou cmd).
  • PowerShell qui utilise des commandes très proches de celles du terminal. Bien que PowerShell avec le sous-système Linux dont je parle ci-dessous convient très bien.

Ces 2 utilitaires sont faits pour communiquer avec l’ordinateur, mais toutes les commandes acceptées par le terminal ne fonctionneront pas nécessairement sur ceux-ci.

À noter : J’ai rédigé un article sur l’installation de PowerShell sur Windows, sur le blog. Si vous suivez les instructions de cet article, et disposer de PowerShell avec la version WSL2 (système Windows 10 et 11), les commandes seront prises en compte car c’est en fait, une émulation de sous-système Linux.

Les outils nécessaires

Si vous êtes sur un système Linux :

Vous pouvez ouvrir un terminal en cliquant sur Applications > Accessoires > Terminal

Ou utiliser le raccourci Ctrl + Alt + T

Si vous êtes sur un Mac :

Vous pouvez ouvrir un terminal en cliquant sur Applications > Utilitaires > Terminal.app

Si vous êtes sur un système Windows :

Vous devez installer soit :

 Je vous fournis ci-dessous 2 possibilités d’installation d’un terminal. Bien sûr, il en existe d’autres et libre à vous de choisir celui qui vous convient.

Pour ma part, sachez que j’utilise principalement Git Bash.

Installation Shell Bash

Si vous êtes sous un système Windows, tout comme moi, vérifier dans la barre de recherche si vous disposez de Bash :

Vérification du Bash sur Windows

Si toutefois, vous ne trouvez pas Bash comme application sur votre système :

Pour installer Shell Bash, et le sous-système Linux sur Windows, vous pouvez tout d’abord suivre mon tutoriel sur l’installation de PowerShell

Vous devriez ensuite trouver le terminal Bash, après le redémarrage de votre ordinateur, si vous ne l’avez pas redémarré après l’installation de PowerShell.

Sinon PowerShell convient très bien.

Pour ceux qui comme moi utilisent Git, le terminal Git Bash convient parfaitement.

À noter que Git offre également une interface graphique Git, une alternative à Git Bash en version graphique.

Installation de Git Bash :

Après l’ouverture de cette page, je télécharge le programme d’installation en cliquant sur le bouton Télécharger :

Page d'accueil de Git for Windows

Je choisis ensuite le dossier ou enregistrer le programme d’installation. Je me rends ensuite dans ce dossier et lance l’installation de Git en double cliquant dessus. Je suis ensuite la procédure d’installation en validant par suivant. Après l’installation je redémarre mon Pc.

Lancement de Git Bash

Je vais ensuite lancer Git Bash. Je peux le rechercher depuis ma barre de recherche Windows. À savoir qu’il peut être intégrer au menu contextuel de l’explorateur Windows, et épingler à la barre des tâches. C’est les choix que j’ai fait.

Ouverture de Git Bash

Après avoir cliqué sur “ouvrir, une nouvelle fenêtre de terminal s’ouvre :

Terminal Git Bash

Cette fenêtre n’est peut-être pas tout à fait identique chez vous. Cela est normal. L’affichage dépend du système d’exploitation et des paramètres appliqués.

Dans la fenêtre ci-dessus, fabso est mon nom d’utilisateur sur ce Pc, @Fabsolo-TCentre est le nom de mon ordinateur. MINGW64 est le nom du terminal Git Bash. Et enfin il m’indique avec le “~” que je n’ai pas encore changé de répertoire. Le $ signifie qu’il attend des instructions via la ligne de commande.

La commande "pwd"

Votre terminal attend une commande que nous appelons aussi ligne de commande. La plupart des commandes sont des raccourcis ou acronymes.

Commençons avec la commande “pwd” qui signifie “Print Working Directory”, ou en bon français “Afficher le répertoire de travail”. “pwd” est beaucoup plus simple non ?

Tapons donc pwd dans notre terminal et appuyons sur la touche Entrée :

Commande pwd

Après avoir taper sur la touche Entrée à la suite de ma ligne de commande “pwd“, le terminal m’indique que je suis sur le disque C, dans le dossier Users (Utilisateurs) et enfin le dossier fabso.

Si je regarde dans mon explorateur Windows, je suis dans ce dossier :

Explorateur Windows

Arguments de la ligne de commande

La plupart des instructions prennent en compte des arguments.

Par exemple, si nous tapons maintenant non plus “pwd” mais nous tapons “pwd –help“, le terminal ne nous renverra pas le répertoire dans lequel on se trouve mais l’aide associée à la commande. Tapons la commande suivie de son argument dans notre terminal : pwd –help

commande pwd--help

Arborescence de fichiers

Les dossiers de votre ordinateur contiennent des sous-dossiers, des fichiers. Les sous-dossiers peuvent eux-mêmes contenir d’autres sous-dossiers et des fichiers.

Cette organisation est appelée ” l’arborescence de fichiers”.

Lorsque je vous ai affiché dans l’explorateur Windows, l’endroit que me renvoyait la commande “pwd“, vous avez vu que mon dossier fabso contient un tas d’autres dossiers.

Comment pourrais je afficher ce que contient ce dossier dans mon terminal sans devoir aller dans mon explorateur ?

La commande "ls"

La commande “ls” (pour “list” en anglais) permet de lister le contenu d’un répertoire.

Alors tapons cette ligne de commande dans notre terminal : ls

commande ls

Vous avez essayé de votre côté. Vos sous-dossiers et fichiers apparaissent bien.

Peut-être pas tous par contre ?

Dossiers ou fichiers ?

Et comment savoir si ce sont des dossiers ou des fichiers ?

Comment savoir si mes dossiers ou fichiers cachés apparaissent dans cette liste ?

Les attributs sont là pour ça.

Pour afficher plus de détails à notre liste, nous pouvons utiliser l’argument -l

Et pour afficher tous les dossiers et fichiers, même ceux qui sont cachés, nous pouvons utiliser l’argument -a.

Nous pouvons également combiner ces arguments et c’est ce que nous allons faire, en tapant maintenant en ligne de commande ls -la :

commande ls-la

L’affichage est maintenant beaucoup plus détaillé :

Chaque ligne qui commence par un “d” signifie “directory”, et nous avons donc un dossier.

Les lignes commençant par un “-” représentent quant à elles des fichiers.

On peut également y voir la date de la dernière modification, et la taille (le poids) des fichiers.

Liste détaillée avec ls-la

Sur l’image ci-dessus, vous remarquez que nous avons “.” et “..” :

Ces éléments ont des propriétés un peu particulières :

  • .” : ce dossier désigne toujours le répertoire dans lequel on se trouve. Autrement dit, si “pwd” me dit que je suis dans “/c/Users/fabso“, alors le terminal remplacera automatiquement le “.” par “/c/Users/fabso“.
  • ..” : ce dossier désigne toujours le répertoire parent (c’est-à-dire le dossier qui contient le dossier dans lequel nous on se trouve). Autrement dit si je suis dans “/c/Users/fabso“, le dossier parent est “/c/Users

Nous y reviendrons…

Différentes options de la commande "ls"

Nous avons vu comment afficher le contenu du répertoire courant. Mais comment afficher le contenu d’un autre répertoire ? Et bien nous utiliserons “ls nomdurepertoire“.

" ls nomdurepertoire "

Vous ne pouvez afficher le contenu que d’un répertoire faisant partie de la liste de votre dossier courant. Sinon il faudra se déplacer.

Allons-y, tapons “ls nomdurepertoire“. Pour ma part je vais prendre le dernier répertoire de ma liste qui est wamp64. Je vais donc taper ” ls wamp64 ” :

liste de contenu d'un dossier

Mon terminal m’affiche le seul sous-dossier présent dans mon dossier ” wamp64 “, qui se nomme ” www “.

" ls .. "

Je vous ai dit qu’on y reviendrait ! Nous savons donc que ” .. ” est un dossier caché qui nous affichera toujours le dossier parent. Donc si je tape ” ls .. “, il doit m’afficher le dossier parent de mon dossier “fabso”, qui est “Users”. Essayons cela :

Je tape donc ” ls .. ” :

commande ls ..

En effet, la ligne de commande du terminal me renvoie bien la liste des dossiers présents dans mon dossier Users. Pour vérifier, nous pouvons regarder dans l’explorateur :

Explorateur dans dossier Users

" ls -la nomdurepertoire "

Je vous l’ai dit, nous pouvons bien sûr combiner tout cela.

Si maintenant je tape ” ls -la symfony_projects “, vous serez d’accord pour dire que cette ligne de commande m’affichera le contenu du répertoiresymfony_projects “, sous forme de liste détaillée (attribut “l“), et avec les dossiers ou fichiers cachés (attribut “a“) :

commande ls-la symfony_projects

Je retrouve bien tous les éléments que j’ai demandés à l’aide de ma commande et mes attributs.

ATTENTION 🚩🚩🚩

Si vous souhaitez lister le contenu d’un dossier dont le nom contient 1 ou plusieurs espaces, cela peut poser problème ! En effet, la ligne de commande ls, croira que vous recherchez à lister 2 dossiers distincts :

Par exemple, dans ma liste de dossier, j’ai un dossier qui se nomme ” Activateur Web “. Je vais donc taper ” ls Activateur Web ” :

commande ls avec erreur

Comme dit précédemment, il ne peut pas accéder à ” Activateur ” et ne peut accéder à ” Web “.

Rassurez-vous, je ne vais pas vous demander de renommer tous vos dossiers ou fichiers contenant des espaces. En fait, lorsque le nom d’un fichier ou d’un dossier contient des espaces, vous mettrez ce nom entre des guillemets.

Nous allons donc maintenant taper ” ls ‘Activateur Web’ ” :

commande ls avec nom de dossier avec espaces

Cette fois, la ligne de commande du terminal m’affiche bien le contenu de mon dossier Activateur Web.

La commande "cd"

Nous avons vu comment afficher le contenu d’un répertoire avec son nom. Si nous voulons nous déplacer dans ce fichier, comment allons-nous le faire ?

Avec la ligne de commande ” cd ” (pour change directory), changer de répertoire en français.

Pour cela, c’est simple, nous tapons ” cd ” suivi du nom du répertoire dans lequel nous rendre “. Là aussi, il faut que ce soit un répertoire appartenant à votre dossier courant. Je vais donc taper ” cd ‘Activateur Web’ ” pour me rendre dans mon dossier nommé Activateur Web. Vous avez remarqué que j’ai mis des guillemets car le nom de mon dossier contient un espace. Vous n’en avez pas besoin si le nom de votre dossier ne contient pas d’espace.

commande cd

Changement de dossier

Après avoir tapé ma ligne de commande et sur la touche entrée, mon terminal me renvoie le chemin et nous pouvons voir que maintenant après le ” ~ “, il nous affiche /Activateur Web.

Je peux m’assurer que j’ai bien changé de dossier en tapant l’instruction ” ls ” ou encore la commande ” pwd “. Cela devrait maintenant m’afficher uniquement la liste de contenus de mon dossier Activateur Web :

commande cd et ls

Le terminal nous affiche bien la liste du contenu du dossier Activateur Web, dans lequel nous sommes maintenant.

Et si je me suis trompé et que le contenu que je cherche ne se trouve pas dans mon dossier Activateur Web, mais dans mon dossier symfony_projects ?

Et bien, il faudra que je me déplace dans le dossier qui contient mon dossier symfony_projects qui est le dossier “fabso“. Ce dossier “fabso“, est à la fois le dossier parent du dossier symfony_projects et du dossier Activateur Web dans lequel on est actuellement.

Pour retourner sur le dossier parent, et bien si vous vous souvenez pour afficher le dossier parent, on a les ” .. ” ? Et bien alors utilisons cela en tapant ” cd .. ” :

commande cd ..

Nous voyons que nous sommes revenus à la racine de notre dossier ” fabso“.

Si je veux vraiment aller dans mon dossier symfony_projects, il me suffira alors de taper ” cd symfony_projects “.

Raccourcis utiles :

Certains raccourcis permettent de gagner du temps, en évitant de retaper des lignes de commandes déjà saisies auparavant :

  • La flèche haut et la flèche bas permettent de naviguer dans l’historique du terminal et de relancer des lignes de commandes déjà tapées précédemment ;
  • Tab permet de faire de l’auto-complétions, c’est-à-dire compléter automatiquement une ligne de commande ou un chemin si on a commencé à en taper le début. Si plusieurs options sont disponibles, taper une deuxième fois sur cette touche affichera la liste des options possible ;
  • Ctrl + r : cette combinaison permet de faire une recherche dans l’historique des commandes. Faites d’abord Ctrl + r pour passer en mode “recherche”, puis tapez une partie de la ligne de commande que vous voulez rejouer. Lorsque votre recherche a porté ses fruits, vous n’avez plus qu’à valider en appuyant sur Entrée ;
  • Ctrl + aet ctrl + e : ces deux combinaisons permettent respectivement d’aller automatiquement au tout début ou à la toute fin de la ligne de commande que vous êtes en train de taper, ce qui peut être pratique lorsque vous êtes en train d’écrire une commande particulièrement longue.

Commande " mkdir " :

Jusqu’à maintenant nous avons vu comment navigué dans les répertoires et affiché leur contenu.

Voyons un peu plus sur l’utilisation d’un terminal en manipulant les fichiers et dossiers.

La ligne de commande ” mkdir ” (pour make directory), en français “Créer un répertoire”.

La commande est simple : on tape ” mkdir ” suivi du nom du répertoire que l’on veut créer.

Par exemple si je veux créer un dossier nommé Tutoriels dans mon dossier ” documents ” qui se trouve dans “fabso“, je vais commencer par taper ” cd documents ” pour me rendre dans le dossier ” documents “. Je tape “ls” pour voir la liste du contenu de ” documents ” puis je vais taper : ” mkdir Tutoriels “, et ensuite je retaperai “ls” pour m’assurer que le dossier “Tutoriels” a bien été créé :

commande mkdir

Mon répertoire Tutoriels a bien été créé dans mon dossier documents.

ATTENTION 🚩🚩🚩

Comme pour naviguer dans un dossier dont le nom comporte des espaces, il faudra ici en faire de même. En fait il existe 2 solutions pour ne pas créer 2 dossiers par erreur. Je vous le rappelle, si, par exemple, nous tapons ” mkdir Mes Tutoriels “, cela nous créera 2 dossiers : 1 dossier Mes, et 1 dossier Tutoriels.

Pour créer un dossier dont le nom contient un ou plusieurs espaces, nous pouvons :

  • Soit écrire le nom entre guillemets : mkdir “Mes Tutoriels”
  • Ou alors utiliser l’antislash comme caractère d’échappement. Nous taperons alors : mkdir Mes\ Tutoriels

Commande "touch"

Nous savons maintenant créer des dossiers avec la commande mkdir.

Pour créer des fichiers, nous utiliserons la commande touch.

Nous utiliserons la même syntaxe, c’est-à-dire touch suivi du nom de fichier que nous voulons créer.

Je vais créer un fichier texte dans le dossier ” Tutoriels ” que j’ai créé dans mon dossier ” documents “. Ce fichier je vais le nommer ” Mon premier sujet “. Je commence donc par m’assurer du dossier dans lequel je me trouve. Sur le terminal, je vois que je suis dans le dossier ” documents “. Je vais donc me rendre dans le dossier ” Tutoriels ” en tapant ” cd Tutoriels “, puis ensuite, je vais taper ” touch Mon\ premier\ sujet.txt “. Je ferai ensuite un “ls” pour voir si mon fichier fait bien partie du contenu de mon dossier Tutoriels. 

commande touch

Mon fichier apparaît bien dans la liste de contenus de mon dossier Tutoriels.

Commande "mv"

Pour déplacer un fichier la ligne de commande à utiliser est ” mv ” (pour move), déplacer en français.

La syntaxe est : ” mv elementADeplacer Destination

Nous allons déplacer le fichier Mon premier sujet.txt, dans un autre dossier.

Nous commençons par créer un nouveau dossier dans le répertoire Tutoriels. Nous tapons donc ” mkdir Formations “, en s’assurant de bien se trouver dans notre dossier courant Tutoriels.

Nous vérifions avec ” ls ” que nous avons bien notre nouveau dossier Formations et le fichier Mon premier Sujet.txt, dans la liste du contenu de Tutoriels.

Nous tapons ensuite : ” mv Mon\ premier\ sujet.txt Formations/ “, puis nous retapons “ls“. Nous ne voyons plus que le dossier Formations. Allons alors dans ce dossier avec ” cd Formations ” et tapons enfin “ls“. Nous voyons que notre fichier a bien été déplacé dans ce dossier Formations.

commande mv

Tout a bien fonctionné chez vous j’espère ?

Et maintenant, je me rends compte que ce fichier doit bien être dans mon dossier Tutoriels, plutôt que dans mon dossier Formations !

Vous vous souvenez du “.” qui veut dire ici ? Mais si je vous ai dit qu’on y reviendrait également. C’est le moment !

Je vais donc me servir de lui en disant que je veux que Mon premier sujet.txt qui est dans Formations soir déplacer ici dans mon dossier Tutoriels. Nous devons bien entendu être dans notre dossier courant Tutoriels, et nous taperons donc :

 ” mv Formations/Mon\ premier\ sujet.txt . ” Surtout ne pas oublier ce point “.” pour dire ici :

commande mv dans dossier courant

Les Wildcards ou Jokers

Nous avons vu comment déplacer du contenu, mais imaginez que vous ayez une dizaine ou pire une centaine de fichiers à déplacer ? Nous taperons mv pour chaque fichier ? Non, heureusement, nous pouvons avoir recours aux wildcards ou jokers.

Ils en existent beaucoup mais le plus connu d’entre eux est le caractère *. (Astérisque ✳) Il symbolise “tout l’ensemble”.

Par exemple si je vais dans mon dossier Documents et que je tape ” ls P* “, cela reviendra à taper ” ls Personnalisation “, “ls Pilotes M700”, etc., bref tous les noms de dossiers qui commencent par un P et faisant partie du contenu de mon dossier Documents :

commande pour lister les dossiers commençant par P

Autre exemple

Pour un autre exemple, j’ai créé 6 fichiers texte dans mon dossier Tutoriels. N’hésitez pas à en faire autant si vous le souhaitez. Rien ne vaut de pratiquer pour retenir les lignes de commande.

Je commence par faire un ” ls ” pour voir tous les fichiers et dossiers présents dans mon répertoire Tutoriels. Je vais ensuite taper ” mv * Formations “. Cette instruction indique au terminal que je veux déplacer tous les éléments dans le dossier Formations. Je fais ensuite un “cd Formations” pour me rendre dans ce dossier et enfin un “ls” pour lister le contenu du dossier Formations :

commande mv pour déplacer tous les fichiers d'un répertoire

Nous pouvons voir que le terminal renvoie une erreur. Et c’est bien normal car lorsque je dis que je veux “tout” déplacer le contenu de mon dossier Tutoriels, cela comprend aussi le dossier Formations. Or le terminal me dit qu’on ne peut pas déplacer ce dossier à l’intérieur de lui-même ! 😁Logique

Mais lorsque nous nous déplaçons dans le dossier Formations et que nous listons son contenu, nous voyons que les fichiers ont bien étaient déplacés à l’intérieur de ce dossier.

La commande " cp "

La ligne de commande ” cp ” utilisera la même syntaxe que ” mv “, mais elle nous servira pour copier les éléments.

Copier un fichier d'un répertoire dans un autre

Par exemple, je vais me mettre dans le dossier Tutoriels, et je vais taper : ” cp Formations/’Mon premier sujet.txt’ . ” . Vous serez d’accord en disant que cette ligne de commande équivaut à dire : Tu me copies le fichier Mon premier sujet.txt qui est dans le dossier Formations dans mon dossier Tutoriels (ici). Et comme d’habitude je commence et finis avec un “ls“.

commande cp pour copier un fichier

Nous pouvons voir que notre fichier a bien été copié et est maintenant présent à la fois dans le dossier Formations et dans le dossier Tutoriels.

Copier un fichier dans le même répertoire en le renommant

Nous allons maintenant copier le fichier dans le même répertoire mais en lui donnant un nom différent. Toujours un “ls” avant et après pour s’assurer de la modification.

Depuis mon dossier Tutoriels, je vais taper : ” cp ‘Mon premier sujet.txt’ ‘Mon second fichier.txt’ ” :

commande pour copier un fichier en le renommant

Notre fichier a bien été copier et renommer dans notre dossier Tutoriels.

Copie d'un répertoire :

Si vous essayez de copier un répertoire avec par exemple ” cp Formations/ Formations2  ” , le terminal vous enverra une erreur :

commande cp et erreur lors de la copie d'un dossier

L’erreur renvoyée par le terminal est :

				
					cp: -r not specified; omitting directory 'Formations/'
				
			

Le terminal nous dit ici qu’il nous maque l’attribut -r (pour récursif).

En effet le terminal demande une autorisation supplémentaire afin d’aller à l’intérieur du dossier, des sous-dossiers, etc. pour pouvoir copier ce dossier en entier.
Nous devons donc lui passer cet attribut dans la ligne de commande en tapant :

				
					cp -r Formations/ Formations2 
				
			

Vous en avez l’habitude maintenant, et donc je vais arrêter de le dire à chaque fois, nous tapons la commande ‘ls‘ avant et après pour s’assurer des changements.

commande cp -r pour copie d'un répertoire complet

La copie s’est cette fois exécuté sans erreur.

La commande " rm "

La commande ” rm ” (pour Remove), et donc en français Supprimer.

Comme toutes les commandes de suppression, il faudra être attentif et vigilant lors de l’utilisation de cette ligne de commande, car une fois votre contenu supprimé, cela est irrémédiable.

La syntaxe est simple : ” rm ” suivi de l’élément à supprimer.

Suppression d'un fichier

Je veux supprimer mon fichier Mon second sujet.txt, donc je tape : ” rm ‘Mon second sujet.txt’ ” :

commande rm pour suppression d'un fichier

Nous voyons ensuite dans la liste de contenus que notre fichier a bien était supprimé.

Suppression d'un répertoire

Tout comme la copie, pour supprimer un répertoire, nous devrons utiliser l’attribut -r.

Nous allons en effet supprimer le répertoire de façon récursive, avec tous les sous-dossiers, fichiers, etc.

Nous tapons donc : ” rm -r Formations2/ ” :

commande rm -r pour suppression d'un répertoire complet

Notre dossier a bien été supprimé.

La commande " cat "

Avec la ligne de commande “cat“, nous afficherons ce que contient le fichier.

Bien entendu pour afficher un résultat, il faut que le fichier texte contienne quelque chose, sinon rien ne s’affichera.

 Par exemple pour afficher le contenu de notre fichier Mon premier sujet.txt, nous taperons :

				
					cat 'Mon premier sujet.txt' 
				
			
commande cat pour afficher le contenu d'un fichier

En complément de la commande ” cat “, des commandes complémentaires sont les commandes ” less ” et ” more “.

Pour “less”, la différence, c’est que cet affichage va être “paginé”. C’est-à-dire qu’au lieu d’afficher le contenu directement sous la commande, le terminal va utiliser le même mode de visualisation qu’avec la commande “man”. Ainsi, si le fichier est très long, vous pourrez naviguer dedans à l’aide de flèche haut et flèche bas, et pour quitter, là encore, il suffira de taper q. More est une ancienne version de “less”, avec des options navigation en moins. Je précise cependant son existence ici, car il est encore très répandu.

La commande " clear "

Avec la commande ” clear ” (pour Nettoyer), nous nettoierons justement notre terminal. Nous tapons simplement clear, et toutes les lignes de commandes sont supprimées. Le terminal nous affiche alors la première ligne dans le répertoire courant où nous nous trouvions avant le nettoyage.

Terminal nettoyé après saisie de la commande clear

La commande " start "

Avec la ligne de commande start (pour commencer), nous pouvons lancer nos logiciels ou programmes depuis notre terminal.

La syntaxe est simple : ” start ” suivi de l’exécutable.

Par exemple si je tape : “ start firefox.exe “, mon navigateur Firefox s’ouvrira automatiquement.

Pour les développeurs qui comme moi, utilisent VSCode comme éditeur de code, vous pouvez lancer un projet dans VSCode depuis le terminal. Nous commençons par nous rendre dans notre projet depuis le terminal, et ensuite il suffit de taper ” code .

commande code . pour ouvrir le dossier courant dans VSCode

VSCode s’ouvrira alors avec le contenu de notre projet.

Ouverture de VSCode après saisie de la commande code . dans le terminal

La commande " exit "

Avec la ligne de commande ” exit ” (pour sortir), nous fermons le terminal tout simplement.

Nous tapons juste ” exit “.

Liste de commandes

Nous avons vu jusqu’ici une partie des principales commandes pouvant nous servir pour dialoguer avec notre système.

De nombreuses manipulations sont possibles depuis un terminal, comme entre autres celles sur les dates et heures, celles sur les comptes utilisateurs, sur les disques et périphériques du système, la compression, la compilation, etc., etc.

Vous pouvez trouver une liste de ces commandes à cette adresse.

Sachez également que certaines lignes de commandes peuvent ne pas être présentes sur votre terminal, et seront présentes sur un autre. Tout dépend de votre système et si elles y sont intégrées ou non. Il est possible d’ajouter des commandes au système par le biais de paquets à télécharger et installer.

Conclusion

J’ai essayé dans cet article de rester le plus simple possible dans mes explications.

Bien entendu, ce n’est qu’un survol de toutes les possibilités qui sont offertes, et il me reste moi-même à apprendre encore sur ces possibilités.

J’espère que vous saurez vous aussi maintenant dialoguer avec votre machine. N’oubliez pas que pour se rappeler de ces instructions, le mieux est de pratiquer encore et encore.

En tant que développeur, la ligne de commande et les terminaux sont des incontournables et ils nous aident sur beaucoup de sujets. Il n’est pas rare d’avoir plusieurs terminaux de lancer en même temps lorsque l’on développe un projet.

Encore une fois, n’hésitez pas à me laisser vos commentaires ou vos questions.

On se retrouve bientôt sur le blog Activateur Web, pour un autre sujet.

Merci d’avoir lu cet article, prenez soin de vous, et  surtout restez curieux.

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